Cette section reprend des informations du site internet du CENTRE D'ÉTUDE SUR LE STRESS HUMAIN. Nous vous conseillons fortement de le visiter au www.stresshumain.ca/
Principes
Lois
Une situation n’est stressante que si VOUS l’interprétez comme étant stressante. Vous devez sentir que vous perdez le Contrôle, que la situation est Imprévisible ou Nouvelle ou encore que quelque chose menace votre Égo, C.I.N.É. Souvenez-vous que ce qui est nouveau pour vous ne l’est pas nécessairement pas pour une autre personne. C’est pour cette raison que le stress est une expérience profondément individuelle et personnelle.
Chacun gère son stress différemment. Certains s’isoleront, d’autres s’emporteront contre tout et contre tout le monde, alors que d’autres se porteront mieux.C’est pour cette raison qu’il n’y a pas de façon universelle de gérer son stress.
Bien que le yoga et la méditation puissent fonctionner pour certaines personnes, ces techniques, pour d’autres personnes, peuvent être une véritable torture! Chacun de nous doit trouver sa propre façon de gérer son stress.
Le système de réponse au stress ne sait pas qu’il est en 2018. Il pense qu’il est toujours en train de vous préparer à chasser le mammouth, comme au temps de la préhistoire. Il ne sait probablement pas la différence entre un mammouth et le fait d’être coincé dans la circulation. Dans les deux cas, il sécrète toujours les mêmes hormones de stress qui ont les mêmes répercussions sur votre corps et cerveau.
Voici les principaux points à retenir pour une gestion du stress optimale!
Ce qui vous stresse est différent de ce qui stresse votre voisin. Mais la recette du stress est universelle. Pour qu’une situation soit stressante, il doit y avoir un ou plusieurs des éléments suivants qui caractérisent la situation. En voici les ingrédients :
MENACE SENTIMENT CONTRÔLE FAIBLE Vous sentez que vous n’avez aucun ou très peu de contrôle sur la situation.
IMPRÉVISIBILITÉ
Quelque chose de complètement inattendu se produit ou encore, vous ne pouvez pas savoir à l’avance ce qui va se produire.
NOUVEAUTÉ
Quelque chose de nouveau que vous n’avez jamais expérimenté se produit.
ÉGO MENACÉ
Vos compétences et votre égo sont mis à l’épreuve. On doute de vos capacités.
Est-ce que les situations suivantes vous sont familières?
Contrôle : Vous êtes en retard pour un rendez-vous important et vous êtes pris dans un énorme bouchon de circulation. Ou encore, vous apprenez que votre enfant est atteint d’une maladie grave et qu’on ne peut rien faire pour atténuer sa douleur.
Imprévisibilité : Vous apprenez que les employés de votre garderie iront en grève mais vous ne savez pas quand. Ou encore, votre patron a un tempérament changeant et chaque jour vous réserve une nouvelle surprise.
Lorsque nous anticipons ou faisons face à une situation qui nous fait perdre notre sens de contrôle, qui est imprévisible, qui est nouvelle, et/ou qui menace notre égo, nous sécrétons tous des hormones du stress. Pouvez-vous reconnaître votre stress?
Nouveauté : Vous devez apprendre le fonctionnement d’un nouveau logiciel et changer complètement votre façon de travailler. Ou encore, vous attendez votre premier enfant.
Égo menacé : Un nouvel employé vous questionne sur votre façon de travailler, comme s’il doutait de votre méthode. Ou encore, vous rencontrez l’enseignant de votre enfant qui vous demande combien de temps vous passez avec lui pour faire ses devoirs.
La perte du sens de Contrôle, l’Imprévisibilité, la Nouveauté, la menace à l’Égo, provoquent invariablement une réponse de stress et la sécrétion d’hormones du stress. Nous ne développons pas un problème relié au stress, comme la dépression ou des problèmes cardiaques, seulement en étant exposés au stress. C’est la réponse naturelle de notre corps face au stress, c’est-à-dire la sécrétion d’hormones du stress, qui peut entraîner des problèmes de santé.
Contrôle
Imprévisibilité
Nouveauté
Égo menacé
Les enfants et les personnes âgées de plus de 65 ans sont moins stressés que les adultes, n’est-ce-pas? Après tout, ils ne travaillent pas et ne sont pas autant pressés par le temps. C’est faux. Des études ont montré que les enfants et les personnes âgés sont tout aussi vulnérables et parfois plus vulnérables aux effets du stress.
Les hormones du stress sont sécrétées lors de situations stressantes peu importe l’âge, le statut matrimonial, l’ethnicité, le revenu ou le niveau d’éducation, car les caractéristiques d’une situation stressante demeurent les mêmes pour tout le monde. Les ingrédients sont toujours la nouveauté, l’imprévisibilité, la menace envers la personnalité, et la perte du sens de contrôle.
Exemple : Pour les enfants, la perte de contrôle peut provenir du divorce des parents. Alors que pour les parents, un changement au travail peut provoquer un sentiment de perte de contrôle.
Les ingrédients du stress sont additifs. Plus il y a d’éléments du C.I.N.É qui caractérisent une situation, plus la situation est stressante.
Plusieurs facteurs déterminent le fonctionnement de notre système de réponse au stress et la quantité d’hormones sécrétées. Ces facteurs sont la génétique, les expériences dans l’enfance, la personnalité, l’environnement et le niveau de santé.
Les situations qui impliquent le C.I.N.É provoquent la sécrétion d’hormones du stress, de même que le simple fait d’anticiper ces situations.
Exemple : À toutes vos réunions hebdomadaires au travail, un collègue vous reprend et vous réprimande. Les fois suivantes, vous anticipez ce stress dès le lundi après-midi et peut-être même dès le lundi matin ou le dimanche soir.
Anticiper une situation stressante peut être parfois pire que de vivre une telle situation car vous ruminez continuellement tout en sécrétant les hormones du stress.
Tout ce qui provoque la production d’hormones du stress est par définition un stresseur. Il en existe deux grandes catégories :stresseurs physiques et stresseurs psychologiques.
Ces stresseurs causent une tension ou une contrainte sur notre corps (ex.: des températures très froides ou très chaudes, des blessures, des maladies chroniques, de la douleur).
Ces stresseurs sont des événements, des situations, des individus, des commentaires négatifs ou dangereux, ou tout ce que nous interprétons comme négatif ou dangereux (ex.: ne pas être capable de trouver une gardienne pour votre enfant alors que vous ne pouvez pas vous absenter du travail).
La façon de retenir la distinction entre les deux catégories de stresseurs est de vous dire qu’absolument tout le monde réagit à un stresseur absolu alors que les stresseurs relatifs sont relativement stressants pour certaines personnes.
Toutes les personnes confrontées à ces stresseurs les interprètent comme étant stressants: ce sont des stresseurs objectifs et universels (ex.: un tremblement de terre, un tsunami, les événements du 11 septembre 2001).
Seulement certaines personnes confrontées à ces stresseurs les interprètent comme étant stressants : ce sont des stresseurs subjectifs et ils causent différentes réactions chez différentes personnes (ex.: la pression au travail, la circulation, les impôts, un examen).
Qu’ils soient absolus ou relatifs, les stresseurs provoquent la sécrétion d’hormones du stress. De nos jours, nous ne rencontrons pas souvent de stresseurs absolus. En effet, le stress est une expérience personnelle parce que nous devons interpréter la situation comme étant stressante. Ce qui vous stresse est probablement bien différent de ce qui stresse votre voisin. Cependant, il existe des éléments communs à des situations pour qu'elles soient interprétées par tous comme étant stressantes. En fait, il existe une recette universelle du stress!
Vous souvenez-vous de la dernière fois où vous étiez stressé? Comment saviez-vous que c’était du stress? Vous souvenez-vous de ce que vous ressentiez?
Lorsque vous êtes pressés mais que vous devez attendre dans la file à l’épicerie, c’est comme si le temps s’éternisait, n’est-ce pas? Vous observez alors les moindres faits et gestes de la personne devant vous et vous sentez que tout l’univers conspire contre vous pour que vous arriviez en retard à la maison pour le souper. Peut-être avez-vous ressenti le besoin de hurler mais vous n’avez laissé s’échapper qu’un énorme soupir?
Une fois à la maison, votre enfant vous pose l’éternelle question : qu’est-ce qu’on mange? Et là, vous explosez et criez tout en étant très surpris de votre colère.
Sautez dans les airs une quinzaine de fois puis posez votre main sur votre poitrine et ressentez votre respiration. C’est exactement ce qui se produit quand votre corps déclenche une réponse au stress.
Cette colère n’est probablement pas dirigée vers votre enfant mais la situation permet de relâcher la pression accumulée à l’épicerie.
Le stress généré dans la file d’attente entraîne une réaction sur notre cerveau similaire à celle que nos ancêtres aurait pu ressentir lors d’une chasse au mammouth. En fait, cette situation a certainement déclenché une réponse au stress. Le but de cette réponse est de mobiliser de l’énergie. Votre corps mobilise l’énergie en prenant l’énergie contenue dans les sucres et en l’envoyant là où l’organisme en a besoin.
Ex.: Lorsque vous vous apprêtez à soulever une grosse boîte, vous faites comme un culturiste qui s’apprête à soulever des poids : vous inspirez profondément, puis retenez votre souffle pour augmenter votre force. La mobilisation d’énergie ressemble beaucoup à cela.
La mobilisation d’énergie c’est la façon qu’a trouvé notre corps pour se préparer à se défendre lors des situations stressantes. Revenons dans le temps de l’homme des cavernes. Imaginez que vous vous prépariez à une chasse au mammouth.
Le mammouth arrive! Votre système de réponse au stress se prépare à combattre et chasser le mammouth ou bien votre système de réponse au stress se prépare à fuir et à éviter les blessures et la mort si le mammouth s’avère trop fort. L’une ou l’autre de ces situations vous puise de l’énergie.
Voici quelques modifications qui surviennent lors de la réponse au stress, que vous fassiez face à un mammouth ou que vous soyez dans la file d’attente à l’épicerie :
Toute cette nouvelle énergie doit être dépensée. Chasser le mammouth permet de le faire, mais conduire sa voiture après l’épicerie jusqu’à la maison nous laisse avec un surcroît d’énergie. Aujourd’hui, le plus souvent, nous relâchons cette énergie mobilisée sous forme de colère, une malencontreuse conséquence du stress.
Le véritable stress s’exprime sous la forme de battements cardiaques, de mains moites, d’envie de rugir et de bondir, et d’hyper-vigilance. Ces signes sont le résultat de votre corps qui répond au stress et qui mobilise l’énergie.
Notre corps répond au stress en sécrétant des hormones du stress. Ces hormones sont sécrétées pour aider le corps à réagir lors de situations stressantes.
La première hormone sécrétée est l’adrénaline, l’hormone guerrière. En quelques secondes seulement, l’adrénaline agit et stimule les battements cardiaques, la respiration et la circulation sanguine vers les muscles.
Vient ensuite, le cortisol, l’hormone espionne. Cette hormone envahit l’organisme après quelques minutes (environ 10 minutes) pour aider l’adrénaline à maintenir un niveau d’énergie suffisamment élevé. Le cortisol convertit les gras en sucre, le carburant de notre corps.
Le cortisol est un anti-inflammatoire naturel. Lorsque nous sommes blessés, le système immunitaire attaque les infections et assure la guérison via la « réponse immunitaire ». Ceci demande énormément d’énergie, et pour faire face adéquatement au stress, notre système immunitaire se désactive partiellement.
Le cortisol agit aussi sur la mémoire et l’apprentissage pour qu’on se souvienne des détails qui assurent notre survie.
Ex.: Quand on blesse un mammouth au-dessus du genou, il trébuche et il est plus facile de l’achever. En retenant cela, les prochaines chasses seront plus efficaces, moins dangereuses et assureront la survie du clan.
Le cortisol aide aussi notre corps à rétablir l’équilibre ou l’homéostasie après le retour à une situation normale. Le cortisol indique à notre cerveau que l’énergie a été dépensée et que nous devons nous ressourcer. Le cortisol envoit alors un signal de faim pour reconstituer l’équilibre énergétique.
Ex.: Fuir + suer (perte de sucres, d’eau et de sels) = soif et faim
À retenirPour reconnaître notre stress, il suffit d’écouter son corps. Dès l’apparition des premiers signes d’une réponse au stress (battements cardiaques élevés, respiration approfondie, sueurs), le corps mobilise de l’énergie. Il faut alors essayer d’utiliser cette énergie comme le faisaient nos ancêtres lorsqu’ils chassaient. C’est vrai, nous ne chassons plus le mammouth depuis longtemps! Cependant, nos vies d’aujourd’hui sont remplies de situations stressantes qui stimulent la sécrétion des hormones du stress. À quels types de stress sommes-nous sujets?
Le stress a un impact majeur sur la santé mentale et physique. Maintenant que vous savez comment reconnaître votre stress et identifier la source, voyons comment nous pouvons nous y adapter.
L’adaptation réfère aux pensées et comportements d’une personne lorsqu’elle est confrontée à une situation menaçante (stress) afin d’éviter les conséquences négatives sur son bien-être.
Puisque nous sommes tous différents et stressés pour des raisons distinctes, nous choisirons également des stratégies d’adaptation différentes. Comme vous le verrez, il en existe plusieurs… et certaines sont meilleures que d’autres!
L’adaptation centrée sur les problèmes
Cette stratégie implique le changement actif de la situation qui est à la source du stress: vous vous concentrez sur le problème. Voici quelques exemples :
L’adaptation centrée sur les émotions
Cette approche plus passive, consiste à changer votre réaction émotionnelle face à la situation: vous vous concentrez sur vos émotions. Voici quelques exemples :
Imaginez que vous passez une mauvaise journée au travail et n’avez pas le goût de voir votre patron. Vous pouvez l’éviter quelques heures ou même une journée. Par contre, si vous l’évitez au quotidien, la stratégie n’est plus efficace et elle peut même devenir une source de stress supplémentaire. C’est pourquoi il est important de développer plusieurs stratégies afin de pouvoir mieux s’adapter aux différentes situations stressantes.
L’adaptation est un processus complexe qui dépend d’une multitude de variables, incluant la situation, l’évaluation de celle-ci ainsi que les ressources qui sont à la disponibilité de la personne.
L’adaptation diffère en fonction des personnes et des situations; il existe quelques trucs importants pour une adaptation efficace.
Il vous suffit de trouver les meilleures solutions pour vous et de les appliquer dans votre quotidien.
Il existe deux sortes de stress qui ont différents effets sur le cerveau et le corps :
Ce type de stress découle d’événements ou de situations spécifiques pour lesquelles nous sentons que nous avons peu de contrôle et qui impliquent des éléments d’imprévisibilité et de nouveauté ou qui menacent notre égo : C.I.N.É. Le stress aigu n’est pas nécessairement mauvais pour nous, puisqu’il stimule la sécrétion d’hormones qui nous aident à gérer la situation.
Ex.: Éviter de justesse un accident de la route ou encore prononcer un discours devant un auditoire déclenche plusieurs signes physiques, comme sentir son cœur battre très fort, devenir hyper vigilant, se sentir vidé. Ces signes sont le résultat de l’action des hormones du stress. C’est ce que les acteurs appellent le trac. Ils en ont même besoin pour être plus efficace!
Ce type de stress découle de l’exposition prolongée et répétée à des situations qui nous font sécréter les hormones du stress. Le stress chronique est mauvais pour la santé, il nous affaiblit. Plusieurs chercheurs pensent que notre système de réponse au stress n’est pas fait pour être activé constamment. À la longue, il peut même mener à l’épuisement de l’organisme.
Le stress chronique est comme si nous étions sur le bord d’une falaise et que nos prédispositions génétiques et notre style de vie nous poussaient dans le vide. C’est ce qu’on appelle l’effet bulldozer!
En effet, le stress chronique entraîne des maladies cardiaques, de la pression artérielle élevée, des taux de cholestérol élevés, du diabète de type II et de la dépression. Les effets du stress chronique sont pires chez les gens à risque de développer une maladie chronique. Par exemple, un historique familial chargé en maladies cardiaques, diabète, pression artérielle élevée ou des habitudes de vie malsaines suffisent parfois, chez les gens stressés chroniquement, à déclencher ces mêmes problèmes de santé.
Lorsque le système de réponse au stress est activé, d’autres systèmes sont automatiquement touchés.
Ex.: Vos battements cardiaques s’intensifient, votre pression artérielle et vos niveaux de sucre dans le sang augmentent et la capacité de votre système immunitaire est diminuée.
Si le système de réponse au stress perd les pédales, les autres systèmes, par exemple ceux qui régulent la pression artérielle ou le taux de sucre sanguin, demeurent en état d’alerte. C’est comme si le stress chronique déréglait tous nos systèmes physiques, tel un effet domino. La chute de l’un entraîne la chute des autres.
À retenirIl y a deux types de stress. Le stress aigu fait partie de notre vie quotidienne et aide notre système de stress à demeurer efficace. Les problèmes surviennent lorsque nous sommes exposés de manière répétée au même stresseur ou à différents stresseurs, sur une base chronique et pour une longue période de temps. Lorsque ceci survient, on peut commencer à souffrir des effets néfastes du stress. Mais comment cela peut-il arriver? Comment puis-je savoir si je suis sous un stress chronique ou pas?
L’hormone du stress, le cortisol, nous aide à maintenir l’équilibre entre le sel et l’eau contenus dans notre corps. Il s’agit d’une fonction primordiale parce que trop ou pas assez de sel nuit, entre autres, au fonctionnement normal du muscle cardiaque. Les courants électriques qui génèrent nos battements cardiaques dépendent de ces niveaux de sel (sodium).
Vous savez peut-être que votre sueur a un goût salé. C’est parce qu’on perd du sel lorsqu’on sue. C’est aussi pour cette raison que le Gatorade® contient du sel. Si vos niveaux de sodium sont insuffisants, le cortisol stimule votre appétit pour du salé.
Ex: Il n’y a rien de tel qu’une bonne pizza après une journée de déménagement!
Notre organisme est majoritairement constitué d’eau : à 55% chez les femmes et 65% chez les hommes. Le sang contient beaucoup d’eau (c’est pour cette raison qu’il est si fluide) et l’eau constitue la majeure partie du volume sanguin.
Le volume sanguin est directement relié à la pression sanguine. Plus le volume sanguin est élevé, plus la pression sanguine est élevée. Donc, s’il y a plus d’eau dans le sang, le cœur travaille plus fort. C’est pour cette raison que l’on prescrit des diurétiques pour contrôler la pression sanguine et réduire la quantité d’eau dans l’organisme. Moins d’eau signifie moins de pression sanguine.
Si les niveaux d’hormones du stress de tous les jours sont élevés, alors le délicat équilibre entre le sel et l’eau qui sert à maintenir l’activité normale de notre cœur peut être détruit. À long terme, cela peut entraîner des troubles cardiovasculaires.
Le stress peut aussi mener à des niveaux élevés de cholestérol. L’exposition répétée au stress entraîne des habitudes de vie malsaines.
Ex.: Manger plus de gras saturés, prendre du poids, fumer et boire de l’alcool plus souvent et réduire son activité physique.
Ces habitudes de vie augmentent les niveaux de lipoprotéines de petite densité (LDL) ou le mauvais cholestérol. Elles diminuent aussi les niveaux de lipoprotéines de grande densité (HDL) ou le bon cholestérol. Par contre, ces habitudes de vie ne sont pas les uniques responsables d’un taux de mauvais cholestérol élevé.
L’un des problèmes dû à notre société est que nous n’utilisons pas toute l’énergie que nous ingérons. Aux temps de la chasse aux mammouths, nous devions courir et donc, nous dépensions toute cette énergie. Mais aujourd’hui, notre système de réponse au stress sécrète des hormones de stress lorsque nous sommes pris dans une circulation trop dense ou assis devant notre ordinateur au travail.
Le cortisol est synthétisé (ou fabriqué) à partir du cholestérol. Donc, lorsque l’on fait face à un stress chronique, on a besoin de plus de cortisol et, par conséquent, plus de cholestérol. Tout le cholestérol n’est pas transformé en cortisol. Les gens qui sont à risque de faire plus de mauvais cholestérol (à cause d’un historique familiale chargé), qui ont des habitudes de vie malsaines et qui sont stressés de façon chronique, sont plus à risque de développer des problèmes de santé.
L’insuline est une hormone qui transporte un message différent aux cellules de l’organisme. Elle leur dit d’absorber le sucre contenu dans le sang pour l’emmagasiner comme source d’énergie.
Pour recevoir ce message, les cellules doivent avoir la bonne serrure ou le bon récepteur. Dans le diabète de type II, le message transporté par l’insuline n’est pas décodé par les récepteurs et les niveaux de sucre sanguin restent élevés. La serrure est brisée!
Normalement, lorsque le niveau de cortisol s’élève, la sécrétion d’insuline s’arrête, parce que nous avons besoin de toute l’énergie disponible dans l’organisme. Les sucres nourrissent nos muscles et notre cerveau. Lorsque le niveau d’insuline est bas, le niveau de sucre sanguin demeure donc élevé pour soutenir l’activité de notre organisme. En plus, notre système de réponse au stress s’assure que toute l’activité de l’insuline cesse. Les hormones du stress font en sorte que les cellules ne décodent pas le message de l’insuline.
Donc, si nous sommes chroniquement stressés, le niveau d’insuline demeure bas et le niveau de sucre sanguin demeure élevé. Nos cellules deviennent de plus en plus résistantes ou sourdes au message de l’insuline, d’où le risque de développer une résistance à l’insuline et un diabète de Type II.
La première fonction du cortisol est de maintenir l’équilibre de nos sources d’énergie. Lorsque nous dépensons de l’énergie (ou des calories), notre corps doit remplacer cette énergie. C’est là que le cortisol intervient.
Le cortisol et le cerveau vont de pair pour nous protéger. Lorsque nous sommes chroniquement stressés, ils travaillent ensemble pour trouver des façons d’entreposer de l’énergie sous forme de graisses (tissus adipeux). Ils entreposent l’énergie de façon à faciliter un accès rapide, soit autour de notre taille (ou abdomen). C’est ce qui cause l’obésité abdominale ou un ventre bien rond.
Notre cerveau et notre système de réponse au stress ne savent pas que nous sommes immobiles dans l’automobile ou devant l’ordinateur. Ils prennent pour acquis que nous allons utiliser toute cette énergie. Ils se croient encore dans le temps des mammouths! Et ils réagissent donc en conséquence.
Ce ne sont que quelques exemples de l’importance des hormones du stress pour notre santé. Ce qu’il faut retenir, c’est que notre corps et notre cerveau maintiennent leur fonctionnement normal (homéostasie) par de délicates et précises interactions entre plusieurs systèmes.
Le système de réponse au stress et le cortisol qui en découle sont des joueurs-clés dans ces interactions. Lorsque les niveaux de cortisol sont déréglés, cela bouleverse tous les autres systèmes qui en dépendent.
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